
Cette question vaut son pesant d’or. En effet, l’organe délibérant de la province du Haut-uele dans le nord-est de la RDC, a attendu en vain le vendredi 2 mai 2025 le Directeur provincial de l’office des routes, Junior Nsuami Mavungu, afin de répondre à une multitude des questions pièges sur la gestion des travaux de la reconstruction du pont Bomokandi au PK 200 d’Isiro sur la route nationale n 26, travaux financés par le gouvernement central par le biais du fonds national d’entretien routier (FONER) et exécutés par l’office des routes.
Il sied de rappeler que cette question orale avec débat qui visait le directeur principal de l’office des routes par le député Mathieu Tinda, est essentiellement une sorte d’accusation de la mégestion du fonds, avec comme impact le ralentissement desdits travaux et la tentative de révolte des agents et ouvriers qui y travaillent. Chose qu’a réfuté le directeur principal de l’office des routes, affirmant qu’il y a pas détournement et que tout était bien géré.
Une cible ratée?
D’aucun pense que le député initiateur de la question orale aurait touché directement le ministre provincial des infrastructures, travaux publics et reconstruction qui est le répondant politique et sectoriel et que lui( le ministre provincial des ITPR) aurait à son tour réunit les éléments de réponse en se référant à l’office des routes, service technique de l’Etat en cette matière et commise à ces travaux publics.
Quelle issue pour cette affaire?
Le refus poli du directeur provincial de l’office des routes à se présenter pour répondre à la question orale, n’a pas bien résonné aux oreilles du député provincial initiateur et vice-président du l’assemblée provinciale qui aurait qualifié ce geste d’un “sabotage”, augurant ainsi un croc à jambe entre l’organe deliberant et l’office des dans la province.
Par ailleurs, ce que le public ne savait peut-être pas, est qu’au même moment où l’invitation de répondre à l’assemblée provinciale lui parvenait, le directeur principal de l’office des routes, Junior Nsuami avait aussi déjà une autre invitation de sa hiérarchie administrative, afin de participer à des réunions techniques et d’orientations des travaux par l’office des routes, lequel atelier qui rassemble tous les directeurs provinciaux de l’office des routes de la RDC et qui se tient à partir du lundi 5 jusqu’au début du weekend prochain, le vendredi 9 mai 2025 à Kinshasa. Peut-être la raison valable de son absence à l’hémicycle provinciale à cause de cette coïncidence heureuse ou mauvaise des invitations.
En définitive, le premier essai de contrôle parlementaire de cette session y afférente à l’assemblée provinciale, se solde presque par un coup d’épée dans l’eau.
Pendant ce temps, la ville d’Isiro, chef-lieu de la province et dépendante économiquement de la route nationale numéro 26 où le pont sus évoqué est effondré depuis environ deux ans, connaît et traverse une flambée de prix des produits de première nécessité dont seule la reprise du trafic sur le pont Bomokandi pourra régler le présent engorgement et flottement économique dans l’entité.
Editorial de votre rédaction